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Je survole le Grand Canyon ; je plane entre les montagnes d’Hawaii ou à flanc de falaise en Écosse. Par moments, je m’élève par-delà l’atmosphère de la planète, pour observer la dentelle lumineuse qui recouvre la peau nocturne des continents. Je me laisse guider, chaque jour, dans le dédale des économiseurs d’écran aériens d’Apple. Mon téléviseur se transforme en fenêtre d’un vaisseau qui orbite autour de la Terre. L’incessant travelling du drone au-dessus des lieux observés, à vitesse constante et parfaitement fluide, doublé par une résolution 4K, rend l’expérience aussi vraie que nature ; l’illusion est sidérante. J’en redemande. Je pourrais me réincarner en drone invisible et ne plus faire que ça, explorer tous les recoins de toutes les planètes du système solaire à vol de postoiseau.

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Tandis que l’écriture de mon roman en chantier progresse, Google Maps s’impose en outil de création pour dessiner et calculer la trajectoire de mon personnage qui traverse à pied une partie du Canada. Avec la fonction d’affichage au niveau du sol de Google Earth Pro, je peux simuler le déplacement de ma narratrice ; j’accumule un grand nombre de captures d’écran réalisées à partir de l’application. C’est une manière pratique de faire, littéralement, des recherches de terrain.

 

Il y a quelques années, j’ai commencé à explorer Terragen, un logiciel de modélisation 3D générateur de paysages qui permet notamment d’utiliser un MNT (modèle numérique de terrain). Plutôt que de sculpter à la main une argile virtuelle jusqu’à faire croître des paysages purement imaginaires, le MNT, grâce aux véritables données d'altitude, permet un rendu tridimensionnel fidèle à la réalité.

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Avec Terragen, je génère de multiples fragments des Rocheuses, en Alberta, là où se déroule la première scène de mon roman. Je modifie les textures du paysage afin qu’il ressemble à celui de l’environnement futuriste et pictural de mon récit. Le logiciel permet également de créer des rendus d’images avec des nuages et des éclairages volumétriques photoréalistes. En créant un miroir numérique du monde, j’ai l’impression de véritablement jouer avec le réel.

 

Les outils pour s’amuser à créer ou reproduire des paysages, voire des planètes entières, sont de plus en plus faciles à utiliser. Je suis émerveillée par Nanite, le système de géométrie virtualisée d’Unreal Engine 5, qui offre également l’accès gratuit à son immense bibliothèque de ressources, Megascans.

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True Terrain, un addon de Blender, permet de modéliser encore plus rapidement des bouts de terre. GIS, une autre application pour Blender, se veut une sorte d’extension 3D de Google Map. Avec l’IA qui peut déjà créer de spectaculaires images de paysages et qui sera bientôt apte à générer des objets 3D, les possibles se démultiplient et je n’en finis plus d’être électrifiée de bonheur créatif en assemblant des pipelines de création de plus en plus personnalisés.

 

Je rêve du jour où je pourrai offrir un décor virtuel avec la publication d’un roman, un lieu-œuvre où il sera possible de s’installer pour lire ou, mieux, explorer un monde ouvert qui prolongera la lecture et qui permettra d’inventer la suite d’une histoire.

 

Ou une toute nouvelle.

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 modélisation 3D | images numériques | texte :

KAROLINE GEORGES

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